Les chiffres sont là : En moyenne, 20% des contrats d’alternance sont rompus avant leur terme. Nos clients sont nombreux à nous interroger sur ce sujet, démunis face à des jeunes qu’ils ont du mal à comprendre.

Les raisons sont multiples : Des attentes plus affirmées de la part de l’employeur, une tolérance faible à l’autorité verticale, une recherche de sens immédiat pour les alternants… et parfois un décalage brutal avec le monde de l’entreprise !

Alors concrètement, comment fait-on lorsque l’on souhaite se séparer de son apprenti ?

Le contrat peut être rompu par chacune des parties, sans motivation, durant les 45 premiers jours de formation pratique en entreprise effectués par l’apprenti.

💡 Mon conseil : Profitez de cette période (courte) pour accompagner, évaluer et décider. Ne sous-estimez pas la brièveté de ce délai : une appréciation trop tardive des difficultés risque de vous enfermer dans un contrat dont il sera ensuite beaucoup plus difficile de sortir.

Après les 45 jours de formation pratique, les cas de rupture sont limités et c’est là que les choses se corsent. L’employeur ne peut rompre le contrat que dans les cas suivants :

– Rupture d’un commun accord
– la force majeure
– la faute grave de l’apprenti
– l’inaptitude constatée par le médecin du travail

Soyez donc vigilants dès l’embauche :
– Évaluez l’adéquation du profil avec votre organisation dès les premiers jours
– Documentez par écrit toute difficulté (absences, comportements, manquements) de manière objective
– Anticipez, en prenant conseil rapidement si nécessaire.